Le contexte et l'évolution de l'ecommerce en Suisse marquée par la COVID-19.
L'année 2021, marquée par la deuxième année de la pandémie de coronavirus, a été la troisième année consécutive de records pour le commerce de détail en Suisse. Ce secteur a enregistré une hausse de 3,2%, franchissant pour la première fois le seuil des 100 milliards de francs suisses. En 2020, la croissance du commerce en ligne avait atteint un taux exceptionnel de 27%, une performance considérée comme unique. En 2021, l'e-commerce a continué de croître, enregistrant une hausse de 9,9% pour atteindre 14,4 milliards de francs suisses, ce qui reste élevé même par rapport aux taux de croissance des trois années précédant la pandémie. L’ecommerce suisse et la logistique ont été mis à rude épreuve, mais avec résultats très positifs.
Impact de la pandémie et adaptation
Le début de l'année 2022 a montré une légère baisse, mais dans le contexte d'une nouvelle normalité. Comparé au premier trimestre de 2019, l'ensemble du marché est en hausse d'environ 5%, mais l'ecommerce a augmenté de 47%. Cela représente un défi e-logistique de taille pour tous les secteurs de l’ecommerce suisse. De plus, la logistique et le transport, passablement perturbés lors des périodes de confinement n’a pas aidé en échange. Ce chiffre reflète bien cette nouvelle normalité, malgré une tendance à long terme particulièrement élevée. Une majorité s'attend à une nouvelle croissance. À long terme, la pandémie a marqué une césure dans l'industrie des biens de consommation. La vision du commerce traditionnel par rapport au commerce en ligne a été radicalement modifiée. L'ecommerce s'est trouvé dans une situation sans précédent, où une grande partie du commerce de détail s'est déplacée en ligne.
Réponses et adaptations du secteur
La majorité des voyages ayant été annulés et remplacés par des achats en ligne lors des confinements, les grands acteurs s'attendent aujourd’hui à un retour à la normale, mais avec une hausse qui devrait se stabiliser. Les consommateurs, quant à eux, ont dû faire face à des attentes, des retards et parfois à des rayons vides en raison de la fragilité de la chaîne logistique. Aujourd'hui, la rupture avec les modes traditionnels entraîne une surdistribution, en particulier dans le commerce de détail. De nombreux acteurs doivent se réorienter. La vente directe des marques est devenue une norme, nécessitant une meilleure collaboration avec l'e-commerce. Les plateformes numériques s'affirment de plus en plus dans la distribution des biens de consommation.
Conséquences de la numérisation et des changements comportementaux
Suite à la pandémie, les consommateurs ont développé une plus grande compétence numérique. Ils sont nettement plus ouverts aux services liés aux achats, ont des exigences plus élevées en matière de durabilité et se tournent progressivement vers un marché plus axé sur la valeur. Les défis logistiques rencontrés durant la pandémie ont poussé les fournisseurs à s'adapter et à investir davantage. Néanmoins, les vagues de confinement ont obligé une grande partie des entrepreneurs et employés à s'adapter à de nouvelles situations, notamment le télétravail et les achats en ligne. Malgré un retour à la normale, ces habitudes ont perduré chez certains consommateurs. Les effets à long terme restent cependant à être découverts.
Défis et perspectives
Malgré les bons résultats de l'e-commerce suisse, celui-ci a été confronté à de nombreux obstacles : concurrence étrangère, surdistribution dans le commerce de détail, changement climatique, pénurie, perturbation de la chaîne d'approvisionnement, inflation, instabilité économique mondiale, fragilité de l'ordre mondial, guerre en Ukraine, etc. Néanmoins, la diversité de l'offre continuera probablement d'augmenter. La numérisation permet d'explorer de nouveaux segments de marché, grâce à une e-logistique bien organisée et à des systèmes de gestion d'entrepôt (WMS) efficaces. Les achats devraient être moins nombreux mais plus axés sur la valeur.
Projections et adaptations futures
La surdistribution, due en partie à la numérisation, permet aux fournisseurs en ligne de concurrencer les magasins physiques régionaux. Cependant, un fournisseur en ligne est toujours en concurrence avec d'autres fournisseurs en ligne, tandis qu'un revendeur stationnaire peut être le seul dans sa région. De nombreux acteurs anticipent une offre diversifiée d'ici 2030, avec de nombreux petits fournisseurs trouvant leur place sur le marché. L'ecommerce évolue vers une distribution orientée sur la valeur et le service, posant de nouveaux défis logistiques pour les commerçants.
Encouragement à l'adoption de solution e-commerce
Pour répondre à ces défis, les commerçants doivent adopter des solutions e-commerce complètes, incluant une logistique WMS pour la gestion des commandes, des stocks, la communication client, et la gestion des équipes. Un site ecommerce permet ainsi une meilleure adaptation aux attentes des consommateurs et une intégration fluide entre les différents canaux de vente.
Conclusion : impact durable de la pandémie
L'ecommerce suisse a encore de beaux jours devant lui, la pandémie ayant accéléré la numérisation et son adoption. Cependant, elle a permis une utilisation du numérique sans précédent, modifiant les relations sociales et professionnelles et rendant les processus plus flexibles. Les formes d'achats ont évolué aussi, permettant au consommateur de naviguer entre différents canaux d'achat. L'e-logistique, avec des interfaces digitales performantes, facilite cette transition, offrant une expérience utilisateur fluide et intégrée. La reprise des voyages et de la gastronomie contribue à une baisse du commerce de détail, mais une consommation plus axée sur la valeur et le service est attendue. L'apparition de nombreux petits acteurs diversifiera l'offre, nécessitant une évaluation constante de la concurrence étrangère sur le marché.
Télécharger le rapport 2022 sur l'ecommerce suisse (en anglais et en allemand).
Rapport 2022 sur l'ecommerce suisse